Patocka (1995:81) – a teoria reflexiva do eu

Selon la théorie réflexive du moi, telle qu’on la trouve chez de grandes figures de la philosophie moderne, telle qu’elle a été expressément formulée par Kant, le moi est une représentation que je ne reçois pas passivement du dehors, mais que je constitue en me détournant des autres objets pour me tourner vers et me rapporter à moi-même. Toutefois, comme Fichte le premier l’a montré, cette théorie est essentiellement contradictoire. Le moi ne peut d’aucune façon être construit à partir de la réflexion, car la réflexion le présuppose toujours déjà. Qu’est-ce en effet que le sujet sur lequel je réfléchis ? Et de quelle manière est-ce que je me convaincs de ma propre identité avec le réfléchi, si la réflexion ne sait pas encore ce qu’est le moi ? (D. Henrich, « Fichtes ursprüngliche Einsicht », (in : Subjektivitàt und Metaphysik. Festschrift für W. Cramer, Francfort, V. Klostermann, 1966,) p. 193-194.)

Il semblerait donc que la théorie réflexive du moi tourne en rond. S’il est vrai que moi = moi, moi sujet = moi objet, il s’ensuit que le moi est toujours réfléchi d’une manière ou d’une autre, qu’il doit avoir toujours déjà un savoir de lui-même, être donc toujours auprès de lui-même. Cela porterait à croire que notre construction d’un dynamisme du sujet qui effectue un mouvement hors de soi, vers les choses, soit contradictoire, en contradiction avec le principe même du moi.

Excertos de

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

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