Ce qui primairement est historial [geschichtlich] – nous l’affirmons – c’est le Dasein. Toutefois, est historial au second degré ce qui vient à rencontre de façon intramondaine [innerweltlich Begegnende], pas seulement l’ustensile disponible [zuhandene Zeug], pris au sens le plus large, mais aussi la nature en tant que monde ambiant [Umweltnatur], la nature en tant que « sol historial » [geschichtlicher Boden]. L’étant qui, alors qu’il n’est point conforme à ce qu’est le Dasein, est historial en raison du fait qu’il appartient, ou bien qu’il a appartenu, à un monde, nous l’appelons l’étant mondo-historial. Il est loisible de montrer que le concept vulgaire de l’« histoire universelle » [Weltgeschichte] provient précisément du fait que l’on est axé sur cet historial au second degré. Ce n’est pas avant tout en raison d’une objectivation historique que l’étant mondo-historial est historial ; s’il l’est, c’est au contraire en tant que l’étant qui, venant à rencontre de façon intramondaine, est en lui-même historial. (al. 13) [ETJA:§73]