mutualité

Même la « préoccupation » concernant l’alimentation et l’habillement, le soin du corps malade, est souci mutuel. Mais cette expression, nous l’entendons, symétriquement à l’emploi terminologique de préoecupation, comme un existential. La « mutualité » (Fürsorge) par exemple en tant qu’institution sociale factive se fonde sur la (163) constitution d’être qu’est l’être-avec. Son urgence factive a son motif en ce que le Dasein se tient d’abord et le plus souvent dans les modes déficients du souci mutuel. Avoir égard à l’autre, être contre lui, être sans lui, passer l’un à côté de l’autre, ne rien demander à personne, autant de variétés possibles du souci mutuel. Et ce sont justement les modes de déficience et d’indifférence dernièrement nommés qui caractérisent l’être-en-compagnie quotidien et moyen. Ces modes d’être montrent encore le caractère d’insurprenante banalité et de cela-va-de-soi appartenant à la coexistence quotidienne d’autres au sein du monde, exactement comme le fait l’utilisabilité de l’util dont on se préoccupe journellement. Ces modes indifférents de l’être-encompagnie ont tôt fait d’induire l’interprétation ontologique à expliciter cet être en y voyant aussitôt un pur être-là-devant de plusieurs sujets. Il semble que nous soyons là en face de variétés du même genre d’être entre lesquelles il n’y a que de minimes différences et pourtant, ontologiquement, il y a bel et bien une différence essentielle entre la [SZ:122] comparution « indifférente » de choses rassemblées en vrac et le ne rien se demander mutuellement d’étants embarqués ensemble. (ETFV:163)

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

Twenty Twenty-Five

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