Commençons notre élucidation par la dernière des réserves citées. Dans toutes les explicitations de la conscience (Gewissen), c’est la « mauvaise » conscience (Gewissen) qui a la primauté. La conscience (Gewissen) est primairement « mauvaise ». Ce qui s’annonce ici, c’est que toute expérience de la conscience (Gewissen) commence par expérimenter quelque chose comme un « en-dette ». Mais comment, suivant cette idée de la mauvaise conscience (Gewissen), l’attestation de l’être-méchant est-elle comprise ? Le « vécu de conscience (Gewissen) » surgit après l’acte — ou l’omission — qui a été commis. La voix de la conscience (Gewissen) fait suite à l’exécution et elle renvoie à l’événement survenu par lequel le Dasein s’est chargé d’une dette. Si la conscience (Gewissen) annonce une « dette », alors elle ne peut accomplir cela en tant que con-vocation (Aufruf) à…, mais en tant que renvoi qui rappelle la dette contractée. (EtreTemps59)