expérience interne

inneren Erfahrung (SZ)

Seulement, même si la primauté ontique du sujet isolé et de l’expérience interne était abandonnée, la position de Descartes n’en serait pas moins ontologiquement maintenue. Car ce que Kant prouve — la légitimité de la preuve et de sa base étant en général admise —, c’est le nécessaire être-ensemble-sous-la-main d’un étant changeant et d’un étant permanent. Mais cette coordination de deux sous-la-main ne signifie même pas encore elle-même l’être-ensemble-sous-la-main d’un sujet et d’un objet. De plus, cela serait-il même prouvé que resterait encore recouvert ce qui est ontologiquement décisif : la constitution du « sujet », du Dasein, comme être-au-monde (In-der-Welt-sein). L’être-ensemble-sous-la-main d’un étant physique et d’un étant psychique est totalement différent, tant ontiquement qu’ontologiquement, du phénomène de l’être-au-monde (In-der-Welt-sein).
La différence et la connexion du « en moi » et du « hors de moi», Kant les présuppose : présupposition légitime de facto, et pourtant illégitime par rapport à son intention démonstrative. De même, il n’est nullement montré que ce qui est établi au fil conducteur du (205) temps à propos de l’être-ensemble-sous-la-main du changeant et du permanent soit également pertinent pour la connexion du « en moi » et du « hors de moi ». Mais si la totalité, présupposée dans la preuve, de la différence et de la connexion de l’« intérieur » et de l’« extérieur » était aperçue et si ce que cette présupposition présuppose était ontologiquement compris, alors s’effondrerait la possibilité de tenir encore pour manquante et pour nécessaire la preuve de l’« existence des choses en dehors de moi ». (EtreTemps43)

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

Twenty Twenty-Five

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