être-avenant

[395] Si l’enquête historique, naissant elle-même de l’historialité authentique, dévoile répétitivement le Dasein ayant-été-Là en sa possibilité, alors elle a aussi et déjà manifesté l’« universel » dans l’unique. La question de savoir si l’enquête historique n’a pour objet que la série des événements uniques, « individuels », ou aussi des « lois », est donc radicalement aberrante. Ce qui constitue son thème, ce n’est ni ce qui s’est produit une seule fois, ni un universel flottant au-dessus de lui, mais la possibilité étant-été de manière facticement existante. Et celle-ci n’est point répétée comme telle, c’est-à-dire comprise de manière authentiquement historique, si elle est travestie en un pâle modèle supra-temporel. Seule l’historialité authentique factice peut, en tant que destin résolu, ouvrir de telle sorte l’histoire ayant-été-Là que, dans la répétition, la « force » du possible rejaillit sur l’existence factice, c’est-à-dire ad-vient à elle en son être-avenant. Par suite l’enquête historique prend tout aussi peu que l’historialité du Dasein an-historique son point de départ dans le « présent » et dans ce qui n’est « effectif » qu’aujourd’hui, pour ne tâtonner qu’à partir de là vers un passé — non, même l’ouverture historique se temporalise à partir de l’avenir. La « sélection » de ce qui doit devenir pour l’enquête son possible objet est déjà impliquée dans le choix factice, existentiel de l’historialité du Dasein, choix d’où seulement l’enquête prend naissance et où seulement elle est. [EtreTemps76]