être-à-portée-de-main

L’étant à-portée-de-la-main, pas plus qu’il n’est en général théoriquement saisi, n’est lui-même d’abord thématique pour la circon-spection. La spécificité de l’étant de prime abord à-portée-de-la-main consiste à se retirer pour ainsi dire en son être-à-portée-de-main [NT: Au datif, sans « mouvement ». C’est en tant que l’être-à-portée-de-main de l’outil [Zeug] se retire comme tel, s’efface en quelque sorte, que l’outil [Zeug] peut effectivement « venir » à portée de ma main. Ce « retrait » constitutif du Zuhandenes est naturellement bien plus profond – et structurel – que celui dont nous parlions en N.d.T. à la p. [68]. Une telle structure « paradoxale » culminera dans la théorie du signe esquissée au §17 [EtreTemps17].], de façon à être justement à proprement parler à-portée-de-la-main. De même, ce auprès de quoi séjourne d’abord l’usage quotidien [alltäglich], ce ne sont pas les instruments de travail eux-mêmes : c’est l’ouvrage, c’est l’étant à chaque fois à produire qui est l’objet primaire de la préoccupation [Besorgen], [70] donc aussi l’à-portée-de-la-main ; c’est l’ouvrage qui porte la totalité de renvois au sein de laquelle l’outil [Zeug] fait encontre. EtreTemps15