dé-présentification

Entgegenwärtigung [SZ]

Dans l’historialité inauthentique, en revanche, l’être-é-tendu du destin est retiré. C’est in-stablement que, en tant que On-même, le Dasein présentifie son « aujourd’hui ». Attentif à la prochaine nouveauté, il a aussi et déjà oublié l’ancien. Le On se dérobe au choix. Aveugle aux possibilités, il est incapable de répéter de l’étant-été, mais il le conserve seulement, n’obtenant par là que ce qui reste en fait d’« effectivité » du mondo-historial passé — les résidus et la relation sous-la-main les concernant. Perdu dans la présentification de l’aujourd’hui, il comprend le « passé » à partir du « présent ». La temporalité de l’historialité authentique, au contraire, est en tant qu’instant devançant-répétant une dé-présentification de l’aujourd’hui et une désaccoutumance de l’ordinaire du On. L’existence inauthentiquement historiale, à l’inverse, chargée qu’elle est des séquelles — devenues pour elle-même méconnaissables — du « passé », cherche le moderne. L’historialité authentique comprend [392] l’histoire comme le « retour » du possible, et elle sait que la possibilité ne revient que si l’existence est ouverte à elle en tant que destinale-instantanée dans la répétition résolue. [EtreTemps75]