Kultus [SZ]
L’interprétation existentiale de la mort est antérieure à toute biologie et ontologie de la vie. Mais elle n’est pas moins fondatrice pour toute investigation biographico-historique et ethnologico-psychologique de la mort. Une « typologie » du « mourir » comme caractéristique des états et des guises en lesquels le décéder est « vécu » présuppose déjà le concept de la mort. En outre, une psychologie du « mourir » apporte davantage de révélations sur la « vie » des « mourants » que sur le mourir lui-même, ce qui reflète simplement le fait que le Dasein ne meurt pas d’abord — ou même ne meurt jamais — proprement dans et par un vécu de son décéder factice. De même, les conceptions de la mort chez les primitifs, leurs conduites à l’égard de la mort dans la sorcellerie et le culte, éclairent primairement la compréhension du DASEIN — de ce Dasein dont l’interprétation a déjà besoin d’une analytique existentiale et d’un concept correspondant de la mort. [EtreTemps49]