civilisation mondiale

La fin de la Philosophie se dessine comme le triomphe de l’équipement d’un monde en tant que soumis aux commandes d’une science technicisée et de l’ordre social qui répond à ce monde. Fin de la Philosophie signifie : début de la civilisation mondiale en tant qu’elle prend base dans la pensée de l’Occident européen. (Q34 286)
Mais avant tout cette pensée, fût-elle seulement possible, demeure bien peu, car sa tâche n’a que le caractère d’une préparation et nullement d’une fondation. Il lui suffit de provoquer l’éveil d’une disponibilité de l’homme pour un possible dont le contour demeure obscur, et l’avènement incertain. Ce qui demeure, pour la pensée, gardé en réserve, savoir s’y engager, voilà ce que la pensée doit d’abord apprendre: en tel apprentissage elle prépare sa propre transformation. Il est ici pensé à la possibilité que la civilisation mondiale telle qu’elle ne fait maintenant que commencer, surmonte un jour la configuration dont elle porte la marque technique, scientifique et industrielle, comme l’unique mesure d’un séjour de l’homme dans le monde – qu’elle la surmonte non pas bien sûr à partir d’elle même et par ses propres forces, mais à partir de la disponibilité des hommes pour une destination pour laquelle en tout temps un appel, qu’il soit ou non entendu, ne cesse de venir jusqu’à nous, hommes, au coeur d’un partage non encore arrêté. Non moins incertain demeure ceci: la civilisation mondiale sera-t-elle d’ici peu soudainement détruite? Ou bien va-t-elle se consolider pour une longue durée, sans aucun repos dans ce qui demeure, mais bien plutôt vouée à s’ organiser en un changement continuel où le nouveau fait place à toujours plus nouveau? (Q34 288)

Heidegger – Fenomenologia e Hermenêutica

Responsáveis: João e Murilo Cardoso de Castro

Twenty Twenty-Five

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