Le bavardage (Gerede) et l’être-explicité public inclus en lui se constitue dans l’être-l’un-avec-l’autre (Miteinandersein). Il n’est jamais sous-la-main en tant que produit coupé de lui et subsistant pour soi à l’intérieur du monde. Tout aussi peu se laisse-t-il volatiliser en un « universel » qui, sous prétexte qu’il n’appartient essentiellement à personne, n’est « à proprement parler » rien du tout et ne survient « réellement » que dans la parole du Dasein singulier. Le bavardage (Gerede) est le mode d’être de l’être-l’un-avec-l’autre (Miteinandersein) lui-même et il ne naît pas seulement de certaines circonstances qui agiraient « de l’extérieur » sur le Dasein. Mais si le Dasein se pré-donne à lui-même dans le bavardage (Gerede) et l’être-explicité public la possibilité de se perdre dans le On (das Man) et de succomber à l’absence de sol, cela veut dire que le Dasein se prépare pour lui-même la constante tentation de l’échéance. L’être-au-monde (In-der-Welt-sein) est en lui-même tentateur. (EtreTemps38)