Heidegger, fenomenologia, hermenêutica, existência

Dasein descerra sua estrutura fundamental, ser-em-o-mundo, como uma clareira do AÍ, EM QUE coisas e outros comparecem, COM QUE são compreendidos, DE QUE são constituidos.

Página inicial > Léxico Alemão > appel du souci

appel du souci

quarta-feira 13 de dezembro de 2023

L’interprétation existentiale est nécessairement éloignée de l’entente ontique quotidienne [alltäglich  ], quand bien même elle dégage les fondements ontologiques de ce que l’explicitation vulgaire de la conscience [Gewissen  ], dans certaines limites, a toujours compris et, en tant que « théorie » de la conscience [Gewissen], porté à un concept. Aussi l’interprétation existentiale a-t-elle besoin d’une confirmation par une critique de l’explicitation vulgaire de la conscience [Gewissen]. À partir du phénomène une fois dégagé peut être fixée la mesure en laquelle il atteste un pouvoir-être authentique du Dasein  . À l’appel de la conscience [Gewissen] appartient un entendre possible. La compréhension de l’ad-vocation [An-ruf  ] se dévoile comme vouloir-avoir-conscience [Gewissen]. [270] Mais, dans ce phénomène est contenu le choisir existentiel - que nous cherchons - du choix d’un être-Soi-même, choisir que nous appelons, conformément à sa structure existentiale, la résolution. Du coup, le plan des analyses de ce chapitre nous est prédonné : les fondements ontologico-existentiaux de la conscience [Gewissen] (§55 [EtreTemps55]) ; le caractère d’appel de la conscience [Gewissen] (§56 [EtreTemps56]) ; la conscience [Gewissen] comme APPEL DU SOUCI (§57 [EtreTemps57]) ; compréhension de l’ad-vocation [An-ruf] et dette (§58 [EtreTemps58]) ; l’interprétation existentiale de la conscience [Gewissen] et l’explicitation vulgaire de la conscience [Gewissen] (§59 [EtreTemps59]) ; la structure existentiale du pouvoir-être authentique attesté dans la conscience [Gewissen] (§60 [EtreTemps60]). EtreTemps54

§57 [EtreTemps57]-. La conscience [Gewissen] comme APPEL DU SOUCI. EtreTemps57

La proposition : le Dasein est l’appelant et l’ad-voqué tout à la fois, a désormais perdu son vide et son « évidence » formels. La conscience [Gewissen] se manifeste comme APPEL DU SOUCI : l’appelant est le Dasein, s’angoissant dans l’être-jeté (être-déjà-dans…) pour son pouvoir-être. L’ad-voqué est ce même Dasein, con-voqué à son pouvoir-être le plus propre (en-avant-de-soi). Et le Dasein est convoqué par l’ad-vocation [An-ruf] hors de l’échéance dans le On [das Man  ] (être-déjà-auprès-du-monde de la préoccupation [Besorgen  ]). L’appel de la conscience [Gewissen], c’est-à-dire celle-ci même, tient sa possibilité ontologique de ce que le Dasein est au fond de son être souci. [278] EtreTemps57

Néanmoins, on ne manquera pas d’opposer à notre interprétation de la conscience [Gewissen] [279] comme APPEL DU SOUCI la contre-question suivante : une interprétation de la conscience [Gewissen] qui s’éloigne à tel point de l’« expérience naturelle » peut-elle encore être probante ? Comment la conscience [Gewissen] pourrait-elle fonctionner comme con-vocatrice au pouvoir-être le plus propre alors que, de prime abord et le plus souvent, elle se borne à réprimander et à avertir ? La conscience [Gewissen] parle-t-elle avec cette indétermination vide d’un pouvoir-être authentique, et non pas bien plutôt, de façon précise et concrète, des fautes et des omissions que nous avons commises ou allons commettre ? L’ad-vocation [An-ruf] par nous affirmée provient-elle de la « mauvaise » conscience [Gewissen], ou de la « bonne » ? La conscience [Gewissen] livre-t-elle en général quelque chose de positif, ou ne fonctionne-t-elle pas plutôt de manière simplement critique ? EtreTemps57

L’appel est APPEL DU SOUCI. L’être-en-dette constitue l’être que nous appelons souci. Dans l’étrang(èr)eté, le Dasein se rassemble originairement avec lui-même. Elle transporte cet [287] étant devant sa nullité [Nichtigkeit  ] non-dissimulée, laquelle appartient à la possibilité de son pouvoir-être le plus propre. Dans la mesure où il y va pour le Dasein - comme souci - de son être, il se convoque lui-même - en tant que On factice-écheant - à son pouvoir-être depuis l’étrang(èr)eté. L’appel est rappel qui pro-voque ; qui pro-voque : à la possibilité d’assumer soi-même en existant l’étant jeté qu’il est ; il est rappel : à l’être-jeté, afin de comprendre celui-ci comme le fondement nul qu’il a à assumer dans l’existence. Le rappel pro-vocant de la conscience [Gewissen] donne au Dasein à comprendre qu’il doit - à titre de fondement nul de son projet nul se tenant dans la possibilité de son être - se ramener de la perte dans le On [das Man] vers lui-même, autrement dit qu’il est en-dette. EtreTemps58

La conscience [Gewissen] est l’APPEL DU SOUCI, venu de l’étrang(èr)eté de l’être-au-monde [In-der-Welt-sein  ], qui con-voque le Dasein à son pouvoir-être-en-dette le plus propre. Le comprendre correspondant de l’ad-vocation [An-ruf] est, ainsi qu’on l’a établi, le vouloir-avoir-conscience [Gewissen]. Il est exclu de mettre sans autre forme de procès l’une et l’autre de ces déterminations en harmonie   avec l’explicitation vulgaire de la conscience [Gewissen]. Bien plutôt semblent-elles y contredire directement. Nous qualifions l’explicitation de la conscience [Gewissen] de vulgaire, parce qu’elle s’en tient, en caractérisant le phénomène et en assignant sa « fonction », à ce que l’on connaît au titre de conscience [Gewissen], à la manière dont on la suit ou ne la suit pas. EtreTemps5