traité d’Aristote sur le temps

Dans le cadre de l’élaboration fondamentale de la question de l’être qui suit, il n’est pas question de présenter l’interprétation temporale détaillée des fondations de l’ontologie antique, et avant tout de la figure scientifiquement la plus haute et la plus pure qu’elle ait atteinte, chez Aristote. À sa place, elle proposera néanmoins une interprétation du traité d’Aristote sur le temps (NA: Physique, IV, 10, 217 b 29 à 14, 224 a 17.), qui peut être choisie comme discrimen de la base et des limites de la science antique de l’être. EtreTemps6

Le traité d’Aristote sur le temps est la première interprétation circonstanciée de ce phénomène qui nous ait été transmise. Elle a déterminé de manière essentielle toute conception ultérieure du temps, celle de Bergson y comprise. À partir de l’analyse du concept aristotélicien du temps, il devient en même temps clair rétrospectivement que la conception kantienne du temps se meut dans les structures dégagées par Aristote, ce qui signifie que l’orientation ontologique fondamentale de Kant – quelles que soient les différences apportées par un questionnement nouveau – demeure grecque. EtreTemps6

(40) De même pour la seconde partie, ainsi divisée : 1. La doctrine kantienne du schématisme et du temps comme étape préparatoire d’une problématique de l’être-temporal. 2. Les fondations ontologiques du cogito sum de Descartes et la reprise de l’ontologie médiévale dans la problématique de la res cogitans. 3. Le traité d’Aristote sur le temps comme discrimen de la base phénoménale et des limites de l’ontologie antique. EtreTemps8