« Par la traduction, le travail de la pensée se trouve transposé dans l’esprit d’une autre langue, et subit ainsi une transformation inévitable. Mais cette transformation peut devenir féconde, car elle fait apparaître en une lumière nouvelle la position fondamentale de la question ; elle fournit ainsi l’occasion de devenir soi-même plus clairvoyant et d’en discerner plus nettement les limites. C’est pourquoi une traduction ne consiste pas simplement à faciliter la communication avec le monde d’une autre langue, mais elle est en soi un défrichement de la question posée en commun. Elle sert à la compréhension réciproque en un sens supérieur. Et chaque pas dans cette voie est une bénédiction pour les peuples ». [QMeta 12]