tourbillon

Wirbel [SZ]

Le mode de mouvement caractérisant la précipitation dans l’absence de sol — et au sein de l’absence de sol — de l’être inauthentique dans le On [das Man] ne cesse d’arracher le comprendre au projeter de possibilités authentiques et de le jeter dans la prétention rassurée de tout posséder ou atteindre. Cette éjection constante hors de l’authenticité, qui ne va cependant jamais sans l’illusion de celle-ci, jointe à la projection dans le On [das Man], caractérise la mobilité de l’échéance comme tourbillon.
[179] L’échéance ne détermine pas seulement existentialement l’être-au-monde [In-der-Welt-sein]. Le tourbillon manifeste en même temps le caractère de jet et de mobilité de l’être-jeté qui peut s’imposer au Dasein lui-même dans son affection. Non seulement l’être-jeté n’est pas un « fait fixe », mais il n’est pas non plus un fait circonscrit. Il appartient à sa facticité que le Dasein, aussi longtemps qu’il est ce qu’il est, reste dans le jet et est entraîné par le tourbillon dans l’inauthenticité du On. L’être-jeté où la facticité se laisse voir phénoménalement appartient au Dasein pour lequel, en son être, il y va de cet être même. Le Dasein existe facticement. [EtreTemps38]