verschlossen [SZ]
L’étant qui est essentiellement constitué par l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] est lui-même à chaque fois son « Là ». Suivant la signification familière des mots, le « là » fait référence à l’« ici » et au « là-bas ». Le « ici » d’un « Moi-ici » se comprend toujours à partir d’un « là-bas » à-portée-de-la-main, au sens de l’être é-loignant-orientant-préoccupé par ce là-bas. La spatialité existentiale du Dasein, qui lui détermine ainsi son « lieu », se fonde elle-même sur l’être-au-monde [In-der-Welt-sein]. Le là-bas est la déterminité [Bestimmtheit] d’un étant faisant encontre de manière intramondaine. « Ici » et « là-bas » ne sont possibles qu’en un « Là », c’est-à-dire pour autant que soit un étant qui, en tant qu’être du « Là », a ouvert de la spatialité. Cet étant porte, en son être le plus propre, le caractère de l’absence de fermeture [NA: Litt. le caractère de ce qui n’est pas verschlossen, c’est-à-dire « renfermé ». Tout comme erschlossen, ouvert, le mot s’applique surtout en allemand courant à un homme. Cf. supra, p. [75].]. L’expression « Là » désigne cette ouverture essentielle. Par celle-ci, cet étant (le Dasein) est « là » pour lui-même tout uniment avec l’être-là du monde. [EtreTemps28]