La discrétion des autres dispose des possibilités quotidiennes [alltäglich] d’être du Dasein. Ces autres ne sont pas alors des autres déterminés. Au contraire, tout autre peut les représenter. L’essentiel, c’est seulement cette domination d’autrui, qui, sans s’imposer a toujours déjà été secrètement acquise par le Dasein comme être-avec [Mitsein]. L’on appartient soi-même aux autres, et l’on consolide leur puissance. Ce sont « les autres », comme on les appelle pour masquer sa propre appartenance essentielle à eux, qui, de prime abord et le plus souvent, « sont-là » dans l’être-l’un-avec-l’autre [Miteinandersein] quotidien [alltäglich]. Le qui n’est alors ni celui-ci, ni celui-là, ni soi-même, ni quelques-uns, ni la somme de tous. Le « qui » est le neutre, le On [das Man]. [EtreTemps27]
Mächtigkeit
Le phénomène libéré de la temporalité n’exige pas seulement d’être confirmé de manière plus large en sa puissance constitutive, mais encore c’est ainsi seulement qu’il peut venir sous le regard quant aux possibilités fondamentales de la temporalisation. Cette mise en évidence de la possibilité de la constitution d’être du Dasein sur la base de la temporalité, nous l’appellerons brièvement — quoique aussi provisoirement — l’interprétation « temporelle ». [EtreTemps66]