promesse

Versprechen, promesse, promessa, promise

L’introduction de la notion de « promesse » par Heidegger répond essentiellement à l’intention d’indiquer la modalité propre de l’« histoire de l’être », modalité non strictement « historique » qui le conduit à évoquer une « eschatologie de l’être » (GA5, 327 ; Chemins qui ne mènent nulle part, p. 394). Mais cette « promesse » ne doit être entendue ni à partir d’une conception théologique de l’histoire comme attente du salut, ni même à partir d’une philosophie de l’histoire.

La promesse désigne d’abord la déclosion de l’être dans l’étant : littéralement, l’être se « pro-met » dans l’étant qui est « mis en avant » à partir de l’être. Cette mise en avant se soldant par le retrait de l’être même, elle revêt le caractère d’une « adresse » (Zusprechen) de l’être à l’homme en son essence, d’une « annonce » (Vorsprechen). C’est par ce double mouvement de se retirer et se montrer tout à la fois – de dire sans se dire –, que « l’être (…) est la promesse de lui-même (das Versprechen seiner selbst) » (GA6T2, 333 ; Nietzsche II, p. 296). (LDMH)


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