Celui qui parvient à ne plus faire qu’un avec lui-même, sans plus se dédoubler, est en même temps « tout un » avec le Dieu qui est présent en lui dans le silence. Il est avec Dieu, autant qu’il le peut et le veut. Mais si, par un mouvement inverse, il revient au dédoublement, il est suffisamment purifié pour ne pas s’éloigner de Dieu, en sorte qu’il peut retrouver la présence divine, dès qu’il se retournera vers Dieu. Mais, dans son retour passager au dédoublement, il a gagné ceci : il a d’abord repris conscience de lui-même, tant qu’il est resté différent de Dieu. Mais, revenant vers l’intérieur, il a alors le tout : la conscience et l’unité avec Dieu ; abandonnant alors la conscience, par crainte d’être différent de Dieu, il est finalement « un » là-bas. ([V 8, 11, 4->http://platon.hyperlogos.info/Eneada-V-8-11])