La clarification du phénomène de la dette, qui n’est pas nécessairement lié au « débit » et à l’infraction au droit, ne peut donc réussir que si l’on commence par s’enquérir fondamentalement de l’être-en-dette du Dasein, c’est-à-dire si l’idée du « en-dette » est conçue à partir du mode d’être propre du Dasein. EtreTemps58
Même s’il permettent, une fois saisis de manière suffisamment formelle, un large usage, les concepts – qui plus est, peu transparents – de privation et de défaut manifestent déjà leur insuffisance à interpréter ontologiquement le phénomène de la dette, et rien n’est plus impossible que d’approcher le phénomène existential de la dette en s’orientant sur l’idée du mal, du malum comme privatio boni, s’il est vrai que le bonum aussi bien que sa privatio tiennent leur commune origine ontologique de l’ontologie du sous-la-main, laquelle s’applique tout autant à l’idée de « valeur » « tirée » de celui-ci. EtreTemps58