Verhältnis

rapport (ETEM)
relation (BTJS)

NT: Relation (Beziehung, Bezug, Verhältnis): as such, 77-78, 87-88 (Relation); between caller and called, 274; between phenomenon and logos, 54, between intellectus and res, 216; between ideal content and real object, 216; Between ideal content and act of judgment, 216; between knowing and known, 218; between statements and beings uncovered, 224; between sign and reference, 82; between man and the world, 57; between soul and world, 59; between life and death, 249 n. 6 (Dilthey); Da-sein’s relationship to itself, 125, 433; Da-sein’s relationship to others, 120, 250; agreement as a, 215-216; binding and separating as, 195; indicating as a, 215; reference as a, 77-78; spatial, 54, 112; of being, 54-55; 57, 60, 62, 122, 124-125; 168, 170, 208 n. 16, 209-210, 238; of relevance, 355, 359, 361; ‘relation’ as a meaning of logos, 32, 34, 159-160; non-relational (unbezüglich), 250-260, 263-265, 280, 307, 309, 337; in the later marginal remarks (=fn), (Verhältnis) of being-held-into the nothing of being (Seyn), 7fn; Bezug, 12fn, 38fn, 143fn, 240fn. See also Behavior; Connection; Directing itself toward; Existence; Intentionality; It is concerned in its being about … (BTJS)


1. ‘…sich… verhält…’ We have often translated this expression as ‘comports itself’, compromising between two other possible meanings: ‘relates itself’ and ‘behaves’ or ‘conducts itself’. In this passage, however, and in many others where this expression is tied up with ‘Verhältnis’ (‘relationship’) rather than with ‘Verhalten’ (‘behaviour’ or ‘conduct’), only ‘relates itself’ seems appropriate. (BTMR)


C’est aussi l’occasion d’expliquer mes choix de traduction de trois mots apparentés, que l’on retrouvera tout au long du texte, à savoir : Verhältnis, Beziehung et Bezug. Bien qu’il concerne une période ultérieure à Sein und Zeit et que les arguments avancés ne s’appliquent pas, en l’occurrence, à ce traité, je me suis référé au commentaire suivant de Michel Haar (MH, pages 112-113) :

« Le vocabulaire, extrêmement rigoureux comme toujours, indique clairement la dissymétrie (il s’agit de la dissymétrie entre la relation de l’homme à l’être et celle de l’être à l’homme). Heidegger n’emploie jamais Verhältnis pour désigner la relation de l’être à l’homme, mais toujours Bezug. Il n’y a pas de Verhältnis de l’être à l’homme, car le Verhalten implique un comportement, forcément ‘relatif’ et variable. Le mot Bezug au contraire, signifie que l’être ‘tire’ quelque chose d’essentiel de l’homme (be-ziehen), se sert de lui ou a besoin de lui (brauche ihn). D’un côté il y a, si l’on peut dire, une relation relative (telle que la relation à l’étant, qui est toujours Verhältnis), de l’autre une ‘relation essentielle’ (Wesensbezug), c’est-à-dire qui définit originellement l’essence de l’homme. (…)

Ainsi s’établit, dans les relations, la hiérarchie suivante, de la plus proche à la plus éloignée de l’être : Bezug (relation essentielle, venant aussi bien de l’homme que de l’être), que je traduirai par : relation ; Verhältnis (relation de comportement, propre à l’homme), que je traduirai par : Rapport (avec R majuscule. Ce mot est d’ailleurs rarement employé par Heidegger) ; Beziehung (rapport neutre, abstrait ou dialectique), que je traduirai par rapport (avec r minuscule). » (ETJA)