joie

Freude

La résolution devançante n’est nullement un expédient, forgé pour « surmonter » la mort, elle est ce comprendre — consécutif à l’appel de la conscience [Gewissen] — qui libère pour la mort la possibilité de s’emparer de l’existence et de dissiper radicalement tout auto­recouvrement fugace. Le vouloir-avoir-conscience [Gewissen] déterminé comme être pour la mort ne signifie pas davantage une sécession qui fuirait le monde, mais il transporte, sans illusions, dans la résolution de l’« agir ». La résolution devançante, enfin, ne provient pas non plus d’un « idéalisme » qui survolerait l’existence et ses possibilités, mais elle jaillit de la compréhension dégrisée de possibilités fondamentales factices du Dasein. Avec l’angoisse dégrisée qui transporte devant le pouvoir-être isolé, s’accorde la joie vigoureuse de cette possibilité. En elle, le Dasein devient libre des « contingences » de cette assistance que la curiosité affairée demande avant tout aux événements du monde de lui procurer. Néanmoins, l’analyse de ces tonalités fondamentales excède les limites que son but fondamental-ontologique trace à la présente interprétation. [EtreTemps62]