intériorité

Inwendigkeit, Inneren [SZ]

Inwendigkeit
Tout ce qui importe dans un premier temps est d’apercevoir la différence ontologique séparant l’être-à… comme existential de l’« intériorité » réciproque d’étants sous-la-main comme catégorie. Mais si nous délimitons ainsi l’être-à…, toute forme de « spatialité » n’est pas pour autant déniée au Dasein, au contraire : le Dasein a lui-même un « être-à-l’espace » propre, mais qui n’est possible quant à lui que sur la base de l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] comme tel. Il est donc exclu de préciser ontologiquement l’être-à… à l’aide d’une caractérisation ontique, en disant par exemple : l’être-à dans un monde est une propriété spirituelle et la « spatialité » de l’homme est une propriété de sa corporéité [propre], laquelle est toujours en même temps « fondée » par la corporéité [en général]. En effet, parier ainsi serait en revenir à un être-ensemble-sous-la-main d’une chose spirituelle ainsi constituée et d’une chose corporelle, l’être de l’étant ainsi composé n’en demeurant que plus obscur. Seule la compréhension de l’être-au-monde [In-der-Welt-sein] comme structure d’essence du Dasein permet de prendre un aperçu sur la spatialité existentiale du Dasein. Elle seule préserve de manquer, ou d’annuler d’avance cette structure, laquelle annulation est motivée, non certes ontologiquement, mais bel et bien « métaphysiquement » par l’opinion naïve selon laquelle l’homme serait d’abord une chose spirituelle qui serait transportée après coup « dans » un espace. [EtreTemps12]

Inneren
C’est en celle-ci que se constitue l’articulation de l’être-l’un-avec-l’autre [Miteinandersein] compréhensif. C’est elle qui accomplit le « partage » de la co-affection et de la compréhension de l’être-avec [Mitsein]. La communication n’est jamais quelque chose de tel qu’un transport de vécus, d’opinions et de souhaits, par exemple, de l’intériorité d’un sujet à celle d’un autre. L’être-Là-avec [Mitdasein] est essentiellement déjà manifeste dans la co-affection et dans la co-compréhension. L’être-avec [Mitsein], dans le parler, est « expressément » partagé, c’est-à-dire qu’il est déjà, alors même que, non partagé, il n’est point saisi ni approprié. [EtreTemps34]