excédent

Ausstand [SZ]

Les problèmes concernant la mort élucidés jusqu’ici peuvent être formulés en trois thèses : 1. Au Dasein appartient, aussi longtemps qu’il est, un ne-pas-encore qu’il sera — l’excédent constant. 2. Le venir-à-sa-fin de ce-qui-n’est-pas-encore-à-la-fin (la levée ontologique de l’excédent) a le caractère du ne-plus-être-Là. 3. Le venir-à-la-fin renferme en soi un mode d’être purement et simplement ir-représentable [NT: Au sens de non-suppléable.] pour chaque Dasein.
Dans le Dasein, une constante « non-totalité », qui trouve sa fin avec la mort, est irréductible. Est-ce à dire cependant que cette réalité phénoménale : l’« appartenance » de ce ne-pas-encore au Dasein aussi longtemps qu’il est, puisse être interprétée comme excédent ? [NT: Sur cette traduction, v. l’index, s. v. Ausstand] En effet, par rapport à quel type d’étant parlons-nous d’excédent ? L’expression désigne ce qui certes « appartient » à un étant, mais fait encore défaut. L’excéder comme faire-défaut se fonde dans une appartenance. Est en excédent, par exemple, le reste d’un règlement encore à percevoir. Ce qui est excédent n’est pas encore disponible. La liquidation de la « dette » en tant que levée de l’excédent signifie la « rentrée », c’est-à-dire l’arrivée successive du reste, rentrée par laquelle le ne-pas-encore est pour ainsi dire comblé, jusqu’à ce que la somme due soit « réunie ». Par suite, être en excédent veut dire : le ne-pas-encore-être-ensemble de ce qui se coappartient. Ce qui implique ontologiquement le non-être-à-portée-de-la-main d’éléments manquants de même mode d’être que les éléments déjà à-portée-de-la-main, lesquels, quant à eux, ne modifient point leur mode d’être du fait de la rentrée du reste. Le non-ensemble subsistant est éliminé par un assemblage cumulatif. L’étant où quelque chose est encore en excédent a le mode d’être de l’à-portée-de-la-main. Cet ensemble, ou le non-ensemble fondé sur lui, nous le caractérisions comme somme. [EtreTemps48, voir tout ce paragraphe]