durchschnittlich, moyen, médiocre, mediano, average, mediana, medio, media, término medio; Durchschnittlichkeit
«Esta comprensión del ser mediana y vaga es un factum». La palabra «mediana» corresponde al término alemán durchschnittlich, que significa literalmente «que hace un corte a través de algo», y podría traducirse, como lo hace Gaos, por la expresión «de término medio». Hemos preferido, en general, traducir por «mediano», «mediana» o «medio», «media», aunque a veces, por razones estilísticas, usamos también la expresión «de término medio». (STRivera:Notas)
VIDE: (durchschnittlich->http://hyperlexikon.hyperlogos.info/modules/lexikon/search.php?option=1&term=durchschnittlich)
moyen, médiocre (ETEM)
average (BTJS)
NT: Average, averageness (Durchschnittlich(keit)), 43-44, 127-129, 168-170; everydayness, 16, 50 n. 10, 53, 66, 121, 181, 189, 195, 232, 248, 254, 272, 332, 370; indifference, 43, 121, 232, 331; interpretedness, 170, 383. See also Everydayness; Interpretedness; Publicness (BTJS)
La même vigilance critique s’impose à propos des termes de « quotidienneté » et de « médiocrité » (Durchschnittlichkeit). Ici encore il faut écarter toute connotation moralisante et s’en tenir strictement à la définition ontologique des termes. De quoi s’agit-il ? Rappelons-nous que l’analytique existentiale est une herméneutique, pour autant qu’elle ne peut pas se contenter de décrire objectivement les propriétés d’un étant, mais doit proposer une « interprétation ontologique » de l’existentialité de l’existence (cf. SZ, § 7 (EtreTemps7), 38), ce qui revient à explorer les possibilités qui le constituent et en fonction desquelles il se comprend d’une façon ou d’une autre.
Comprendre le Dasein en fonction de ses possibilités ne signifie pourtant pas qu’il faille privilégier certaines manières d’être particulièrement « nobles » ou « intéressantes », au détriment d’autres (GA20, 207). Au contraire, l’analytique doit s’intéresser à ce qui est le plus « banal » et le plus « quotidien » dans nos vécus et nos comportements que nous partageons avec « Monsieur tout le monde ». Ce qui au § 5 (SZ 16; EtreTemps5) fut présenté comme « quotidienneté » reçoit maintenant la qualification terminologique de « médiocrité ». Pour éviter une méprise moralisante, Vezin traduit par « l’être-dans-la-moyenne ». Ce que les « sondages d’opinion » dégagent comme moyenne des comportements et des opinions pourrait être une illustration ontique du phénomène que Heidegger a en vue avec cette notion.
La tâche de l’analytique est la description de la positivité du phénomène en question, tâche qu’on néglige d’habitude. La « quotidienneté du quotidien » est un « phénomène hautement complexe » (GA20, 209) qu’on ne peut pas se contenter d’aborder par une approche purement narrative. Ce n’est pas en racontant dans le menu détail ma vie quotidienne, heure par heure ou jour par jour, que j’arrive à cerner la structure existentielle de la quotidienneté ! La « négligence » de ce phénomène s’explique par le fait, lui aussi déjà évoqué (SZ § 5, 16) que « ce qui est ontiquement le plus proche et le mieux connu est ontologiquement le plus lointain, le non-reconnu » (SZ 43, trad. mod.). Heidegger illustre cette difficulté par le beau passage des Confessions de saint Augustin, où celui-ci décrit ce qui lui est le plus proche, à savoir le moi, comme étant en même temps ce qu’il y a de plus difficile à comprendre.
La médiocrité quotidienne n’est pas une simple « aliénation » qui rendrait impossible toute compréhension de soi. Elle correspond à une manière particulière du Dasein d’être concerné par lui-même (SZ 44). L’analytique ne peut pas se contenter d’évocations vagues de cette structure, elle doit au contraire viser le même degré de précision que la description de l’être authentique ! Il apparaîtra alors que la quotidienneté nous met en présence d’un « concept spécifique du temps » (GA 20, 209). (OTGreisch:114-115)