Pour saisir phénoménalement ce qui est entendu dans la compréhension de l’ad-vocation (An-ruf), il convient d’en revenir une fois de plus à celle-ci. L’ad-voquer du On-même signifie une con-vocation (Aufruf) du Soi-même le plus propre à son pouvoir-être, et cela en tant que Dasein, c’est-à-dire en tant qu’être-au-monde (In-der-Welt-sein) préoccupé et être-avec (Mitsein) avec les autres.
L’interprétation existentiale de ce à quoi l’appel con-voque ne peut donc, pour autant qu’elle se comprenne bien dans ses possibilités et ses tâches méthodiques, entreprendre de délimiter telle ou telle possibilité concrète singulière d’existence. Ce qui peut et demande à être fixé, ce n’est pas ce qui, à chaque fois et existentiellement, est « crié » dans chaque Dasein et vers celui-ci, mais ce qui appartient à la condition existentiale de possibilité du pouvoir-être à chaque fois factice-existentiel.
La compréhension existentiellement entendante de l’appel est d’autant plus authentique que le Dasein entend et comprend plus absolument son être-ad-voqué – ou que ce qu’on dit convenir et falloir pervertit moins le sens de l’appel. Or qu’est-ce qui est essentiellement contenu dans l’authenticité de la compréhension de l’ad-vocation (An-ruf) ? Qu’est-ce qui, à chaque fois, est essentiellement donné à comprendre dans l’appel, même si ce n’est pas toujours facticement compris ? (EtreTemps, VOIR TOUT §58 (EtreTemps58))