De même que l’attente n’est possible que sur la base d’un s’attendre, de même le souvenir n’est possible que sur la base d’un oublier, et non pas l’inverse ; car c’est sur le mode de l’oubli que l’être-été « ouvre » primairement l’horizon où, en s’y engageant, le Dasein perdu dans l’« extériorité » de ce dont il se préoccupe peut se ressouvenir. Le s’attendre oublieux-présentifiant est une unité ekstatique propre, conformément à laquelle le comprendre inauthentique se temporalise quant à sa temporalité. L’unité de ces ekstases referme le pouvoir-être authentique et elle est ainsi la condition existentiale de possibilité de l’ir-résolution. Bien que le comprendre inauthentique, préoccupé, se détermine à partir du présentifier de ce dont il se préoccupe, la temporalisation du comprendre ne s’en accomplit pas moins primairement dans l’avenir. EtreTemps68