approcher

nähern [SZ]

Nous avons nommé l’échéance du Dasein sur le On [das Man] et le « monde » de la préoccupation [Besorgen] une « fuite » devant lui-même. Cependant, tout recul devant…, tout détournement de… n’est pas nécessairement fuite. C’est le recul, fondé dans la peur, devant ce que la peur ouvre, devant le redoutable, qui a le caractère de la fuite. L’interprétation de la peur comme affection l’a montré : le devant-quoi de la peur est à chaque fois un étant intramondain, faisant approche vers la proximité à partir d’une contrée déterminée, importun, mais pouvant aussi bien rester éloigné. Or dans l’échéance, le Dasein se détourne de lui-même. Le devant-quoi de ce recul doit en général avoir le caractère de la menace, et pourtant, c’est un étant de même mode d’être que l’étant même qui recule, c’est le Dasein lui-même. Le devant-quoi de ce recul ne peut donc pas être saisi comme du « redoutable », puisque le redoutable ne fait jamais encontre que comme étant intramondain. La menace qui peut seule être « redoutable » [186] et qui est découverte dans la peur provient toujours de l’étant intramondain. [EtreTemps40]