se dérouler (ETEM)
cesser (ETJA)
(…), das abläuft La traduction de F. Vezin (déroulant son cours), comme celle de E. Martineau (qui se déroule) ne me satisfont pas, car je ne vois pas le lien avec les trois événements ici identifiés et avec la succession des vécus (il faut bien que chaque vécu cesse pour être suivi d’un autre). Je privilégie donc le sens temporel du verbe ablaufen en tant qu’expirer, cesser, lequel me semble devoir introduire la distinction sous-jacente, et déjà entrevue, entre les notes déjà jouées de la mélodie en cours d’exécution (‘passé révolu’) et les événements ici en question (‘passé-présent’), lesquels s’intègrent, de façon déroulante, à l’‘être-ayant-été-lancé’ du Dasein et modifient en conséquence sa projection. (ETJA:§59:N5)
(…) ablaufende Erlebnisse : comme le précise la note N5 ci-dessus, le verbe ablaufen signifie se dérouler, mais aussi expirer, périmer, cesser. Dans le contexte de cet alinéa, il est donc logique de penser que l’ordre de succession « temporel » des vécus (qui eux-mêmes se déroulent, mais également cessent) peut être compris comme étant l’ordre de succession des vécus « révolus ». Appliquée aux vécus, l’expression familière des heures « qui passent » essaie de restituer cette notion ambivalente. « Il n’y a pas en effet pour Heidegger d’un côté le temps dans son écoulement propre et de l’autre les modalités de conscience par l’intermédiaire desquelles cet écoulement serait appréhendé, il n’y a qu’un unique processus de temporalisation auquel on ne peut attribuer aucune subsistance séparée, et c’est précisément ce qui le rend impropre à toute saisie conceptuelle. » (FD1, page 27) (ETJA:§59:N7)