Martineau
Tout en garantissant l’authenticité de ce logion — et j’en profite aussi pour dire tout ce que notre « système » de transpositions doit à seize années d’échange amical avec Jean Beaufret — je rappelle que la moins mauvaise traduction déjà utilisée : « être-le-Là » (G. Kahn), si elle l’emporte évidemment sur « réalité-humaine » (H. Corbin) ou sur « être-là » (BW) reste loin de compte. Pourquoi ? Simplement parce ce que ce qui est en cause est la manière d’être ce Là, ou, inversement, le fait que le Là n’est pas quelque chose d’« existant » (au sens ordinaire), mais, si l’on ose dire, d’« existé ». Or cela, le mot allemand Dasein, s’il ne le disait assurément pas avant Heidegger, peut, par une espèce de magie propre, le dire : « le Dasein est l’être du Là » ([SZ p. 132], et « le Da-sein (du monde) est l’être-à », p. [143]). En dire plus exigerait d’entrer, ni plus ni moins, dans une interprétation philosophique de la totalité de S.u.Z.. (p. 7)
Em garantindo a autenticidade deste logion — e disto beneficio também para dizer quanto nosso “sistema” de transposições deve a dezesseis anos de troca amical com Jean Beaufret — lembro que a tradução menos ruim já utilizada: “ser-o-Aí” (G. Kahn), se ela supera evidentemente sobre “realidade-humana” (H. Corbin) e sobre “ser-aí” (BW) permanece longe de dar conta. Porque? Simplesmente porque o que está em causa é a maneira de ser deste Aí, ou, inversamente, o fato que o Aí não é algo de “existente” (no sentido ordinário), mas, se se ousa dizer, de “existido”. Ora isso, a palavra alemã Dasein, se não o dizia certamente antes de Heidegger, pode, por uma espécie de magia própria, o dizer: “o Dasein é o ser do Aí” ([SZ 132], e “o Da-sein (do mundo) é o ser-em”, SZ 143). Dizer mais arriscaria entrar, nem mais nem menos, em uma interpretação filosófica da totalidade de S.u.Z.. (p. 7)