Erschliessung

N18 Première apparition, préparatoire s’il en est, d’un mot fondamental du traité (Erschließung, ici traduit par ouverture, et qui le sera, le moment venu, à l’alinéa 17 du § 29, page (139), par déhiscence), lequel fait écho à celui, à venir, d’Erschlossenheit, qui de son côté, sera traduit, de manière exclusive, à partir de l’alinéa 10 du § 16, par ‘être-ouvert-révélé’. Sans aucune prétention à résumer, ou à remplacer, les commentaires autorisés que le lecteur trouvera dans la littérature spécialisée, disons que le problème à prendre en considération pour traduire ce mot est celui de la « hiérarchie », ou plutôt de la structure promotion/rétrocession, selon le sens dans lequel on la lit, que constitue le triplet : ‘être’, Dasein, étant. L’ouverture en effet se situe à trois niveaux : l’ouverture de l’Être, l’ouverture spécifique qu’est le Dasein, lequel permet à l’étant d’être ouvert-révélé, l’ouverture de l’étant, enfin, laquelle est en même temps sa révélation. Afin de mettre mieux en évidence les deux dimensions dans lesquelles s’exerce et se comprend cette ouverture (étant rappelé que nous nous situons strictement dans le cadre de SZ, c’est-à-dire que nous ne tenons pas compte, de manière anticipée, de ce que l’on nomme le tournant heideggerien – Kehre), dimensions elles-mêmes corrélatives des deux sens possibles qu’exprime le génitif (subjectif et objectif) dans l’expression : l’ouverture de l’Être, j’ai donc pris le parti d’accoler systématiquement le mot révélation, dès lors qu’est en jeu le côté objectif du dévoilement de l’étant, en tant qu’ouverture de l’Être. Cette dualité de traduction sera bien évidemment reconduite pour le verbe erschliessen lui-même, dont la traduction par ouvrir seul (rare), ou bien ouvrir-révéler (la plus fréquente), devra respecter le contexte dans lequel il est employé. (ETJA)


En lo que viene en el texto (SZ §18 alínea 9) se precisa que ahora estamos pasando desde una delimitación negativa de la disposición afectiva (Befindlichkeit) respecto de la aprehensión reflexiva de lo “interior” a una intelección positiva de su carácter aperiente (ihren Erschliessungscharakter). Muy importante es la frase que viene ahora entera en cursivas: “El estado de ánimo (Stimmung) ya ha abierto siempre el estar-en-el-mundo (In-der-Welt-sein) en su totalidad, y hace posible por primera vez un dirigirse hacia…” Esta frase es exactamente lo contrario de todo racionalismo. Precisamente la abertura intelectiva al mundo sólo es posible si va acompañada de los sentimientos (Gefühl). La continuación del texto aclara que este estado de ánimo que llamamos sentimiento no se relaciona en primer lugar con el mundo psíquico – no es un estado interior – que luego “en forma enigmática se exteriorizara para colorear las cosas y las personas”. El carácter pintoresco y en cierto modo burlesco de esta frase muestra el poder de la idea heideggeriana de los estados de ánimo. Señala también la concepción heideggeriana adversa al psicologismo y la clara distinción entre el plano psicológico y ontológico (ontologisch). Es lo que nos dirá la continuación del texto cuando habla del segundo carácter esencial de la disposición afectiva: “La disposición afectiva es un modo existencial fundamental de la aperturidad (Erschlossenheit) co-originaria del mundo, la coexistencia (el convivir de los seres humanos) y la existencia, ya que esta misma es esencialmente un estar-en-el mundo”. (ComST2)