système

System

La modalité de recouvrement possible des phénomènes est à chaque fois différente. Un phénomène peut d’abord être recouvert en ce sens qu’il est encore en général non-découvert. De sa nature, il n’y a alors ni connaissance ni inconnaissance. Un phénomène peut ensuite être obstrué. Cela implique qu’il a auparavant été une fois découvert, mais a succombé à nouveau au recouvrement. Celui-ci peut devenir total, ou bien, comme c’est la règle, ce qui a été auparavant découvert est encore visible, bien que seulement en tant qu’apparence. Mais autant d’apparence, autant d’« être ». Ce recouvrement comme « dissimulation » est le plus courant et le plus périlleux, parce que les possibilités d’illusion et de fourvoiement sont ici particulièrement tenaces. Les structures d’être disponibles, mais voilées en leur solidité {NT: Dans leur rapport à un sol.}, ainsi que les concepts leur correspondant peuvent à la rigueur revendiquer leur droit à l’intérieur d’un « système » : sur la base de leur insertion en un système, elles se donnent comme quelque chose qui n’a pas besoin de justification supplémentaire, qui est « clair » et peut donc servir de point de départ au progrès d’une déduction. [EtreTemps7] […] quel que soit le mouvement par lequel la physique s’éloigne du mode de représentation exclusivement tourné vers les objets et qui encore récemment était le seul qui comptât, il est une chose à laquelle elle ne peut jamais renoncer : à savoir que la nature réponde à l’appel d’une manière d’ailleurs quelconque, mais saisissable par le calcul et qu’elle puisse demeurer commise en tant que système d’informations. Ce système se détermine alors à partir d’une conception encore une fois modifiée de la causalité. Celle-ci ne présente plus maintenant, ni le caractère du « faire-venir pro-ducteur » (Hervorbringendes Veranlassen, dévoilement en mode de poiesis) ni le mode de la causa efficiens, encore moins celui de la causa formalis. La causalité paraît se rétracter et n’être plus qu’une notification pro-voquée de fonds à mettre en sûreté tous à la fois ou les uns après les autres. [GA7, pag. 31]