Sein zum Ende

Sein zum Ende, ser-para-o-fim, ser-para-o-final, ser para o final, ser relativamente al fin, être vers la fin, being toward the end

Laissons-nous guider par Paul Ricoeur pour dégager quelque peu de la brume le chemin que poursuit Heidegger (Temps et récit III, pages 117-118) : « Pourquoi faut-il entrer dans la question de la temporalité par la question de la ‘possibilité d’être-un-tout’ ? (…) À première vue, la notion de souci ne paraît pas l’exiger ; elle paraît même y répugner. La toute première implication temporelle qu’elle déploie est en effet celle du ‘en-avance-sur-soi’, laquelle ne comporte aucune clôture, mais bien au contraire laisse toujours quelque chose en sursis, en suspens, et demeure continuellement incomplète, en vertu même du caractère de ‘pouvoir-et-savoir-être’ du Dasein : si la question de l’‘être-total’ détient cependant un privilège, c’est dans la mesure où la phénoménologie herméneutique du temps a pour enjeu l’unité articulée des trois moments de l’avenir, du passé, du présent. (…) Or, le présent ne peut, selon Heidegger, assumer cette fonction d’articulation et de dispersion, parce qu’il est la catégorie temporelle la moins apte à une analyse originelle et authentique, en vertu de sa parenté avec les formes déchues de l’existence. (…)
Si donc on admet que la question du temps, c’est d’abord la question de son intégralité structurelle, et si le présent n’est pas la modalité appropriée à cette quête de totalité, il reste à trouver dans le caractère d’avance sur soi-même du souci le secret de sa propre complétude. C’est alors que l’idée d’un ‘être-ayant-sa-fin-en-perspective’ se propose comme l’existential qui porte la marque de sa propre clôture interne. » (STJA:§48:Nota 9)


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