πρᾶγμα: «utensilio», «instrumento», «cosa».
(Seria preciso refletir sobre aquilo que Jakob Wackernagel observa em suas Preleções sobre sintaxe, Série II, 2- edição, 1928, p. 272: “Na palavra alemã nicht(s) (nada)… esconde-se a palavra que serve em sua forma gótica waihts… para a tradução do grego πρᾶγμα”.
Et dans le cas de la πρᾶξις ? Quand nous faisons une promenade, la promenade n’a aucune autre fin que la promenade elle-même . C’est en se promenant que la πρᾶξις « se promener » parvient à son achèvement (le but de la promenade est atteint quand je me promène). Ce que le ποίημα est à la ποίησις (ce que la table est à la menuiserie), le πρᾶγμα l’est à la πρᾶξις. Le πρᾶγμα n’est pas une chose, mais ce que nous pouvons appeler en français : ce dont il s’agit avec cette πρᾶξις.
Une promenade par exemple cela ne peut s’entendre comme un étant, ce n’est pas une chose, mais ce n’est pas non plus rien: c’est ce dont il s’agit avec la πρᾶξις «se promener » ; c’est son πρᾶγμα. Ή πραγματεία c’est le fait de « se le coltiner », de faire face à la difficulté de faire. C’est faire cela que les Grecs appellent πράττω : se coltiner à la chose. De quoi s’agit-il avec la théorie? Quel est le πρᾶγμα de la θεωρία ? La vision claire de l’être de ce qui est. S’il s’agit de la θεωρία mathématique, le πρᾶγμα est un θεώρημα (théorème). Théorétiser le triangle, c’est voir qu’il a trois côtés, etc. Faire face à quelque chose qui est de cet ordre, voilà le πρᾶγμα de la θεωρία. Aristote dit que la θεωρία s’achève quand «on touche et qu’on dit»: on atteint et de ce fait on dit , p. 80 : an das Sein rühren (θιγεῖν )]. Et vivre? De quoi s’agit-il avec vivre? Quel est le πρᾶγμα, l’enjeu véritable de la vie ?