treiben

Cette relation mondaine signalée à l’étant lui-même est portée et conduite par une attitude librement choisie de l’existence humaine. Sans doute l’agir pré- ou extra-scientifique de l’homme se rapporte-t-il aussi à l’étant. Mais la science a son trait distinctif en ceci qu’elle donne, expressément et uniquement, d’une manière qui lui est propre, le premier et le dernier mot à la chose même. En une telle soumission à la chose, de l’interrogation, de la détermination et de la fondation en raison, s’accomplit un assujettissement, spécifiquement délimité, à l’étant lui-même, selon lequel c’est à celui-ci qu’il renvient de se manifester. Ce rôle subordonné de la recherche et de l’enseignement se déploie comme fondement de la possibilité d’un rôle directeur propre, quoique délimité, dans l’ensemble de l’existence humaine. La relation mondaine particulière de la science et l’attitude de l’homme qui la conduit ne sont assurément pleinement comprises que lorsque nous voyons et saisissons ce qui advient dans la relation mondaine soutenue de la sorte. L’homme — un étant parmi d’autres — “fait de la science”. Dans ce “faire de…” (NT: treibt Wissenschaft : expression courante (Sport treiben : faire du sport) à laquelle Heidegger rend sa portée, en jouant sur le sens du verbe treiben : pousser, faire avancer (treibende Kraft : force motrice).) n’advient rien de moins que l’irruption d’un étant, appelé homme, dans l’ensemble de l’étant, et cela de telle sorte que dans et par cette irruption l’étant s’ouvre en ce qu’il est et comment il est. L’irruption qui fait s’ouvrir aide, en sa manière, avant tout l’étant à s’atteindre lui-même. QQMETA: Le déploiement d’une interrogation métaphysique