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Geviert

terça-feira 4 de julho de 2023

Geviert  , quadratura, quadriparti, cuaternidad

Fourfold is a useful but mildly misleading translation of the neologism Geviert, misleading because Heidegger stresses the “onefold of the Four.” Heidegger introduces the fourfold by way of identifying “dwelling” with “being on earth.” Being on earth, being “beneath the sky,” “remaining before the divinities,” and “belonging together with other human beings” all entail one another. Yet the fact that we are already thinking the other three whenever we think one of the Four does not   mean that we are considering how they are onefold. In order to consider how earth and sky, divinities and mortals form the one-fold of the Four, it is necessary to see them as constituting things. Heidegger discusses bridges and a jug as examples of “things” that, each in its own way, gather the fourfold together and precisely are the place of this gathering (GA7  : 154–60, 168–79). [DAHLSTROM  , Daniel O.. The Heidegger Dictionary. London: Bloomsbury, 2013]


VIDE: Geviert

quadratura [GA7]
Quadriparti [EssaisConf]
Cuaternidad

Esta palavra rara não é muda em alemão posto que aí se ouvem distintamente o radical ge- que indica a reunião e vier, que significa quatro. O Dicionário Grimm consagra artigos bastante instrutivos ao particípio passado Geviert (do verbo vieren que traduz o latim quadro: completar de maneira a fazer um quadro, perfazer; formar um todo harmonioso, enquadrar) e ao substantivo das Geviert que dele é originário. Mas o uso que dele faz Heidegger é muito singular, embora não estranho — pelo contrário — ao espírito de sua língua.

O que Geviert diz a Heidegger, é a inteireza do mundo tal qual se desdobra a partir do Ereignis  ; quando ressoa a palavra Geviert, tudo (os mortais e os divinos, a terra e o céu) deve então ser ouvido como advindo a si a partir do Ereignis; als Ereignete, como diz o Protocolo de um seminário sobre a conferência "Tempo e Ser" (GA14  , 51). [Hadrien France-Lanord - LDMH  ]


Nous ne trouvons, dans l´oeuvre publiée de Heidegger, aucune allusion à la singulière rencontre des quatre dimensions du Gorgias (le Ciel et la Terre, les Dieux et les Hommes, kai ouranon kai gen kai theous kai anthropous, 507e-508a) et des quatre instances de La chose (Terre et Ciel, les Divins et les Mortels, Erde   und Himmel  , die Göttlichen   und die Sterblichen). Ce silence conduit les interprètes du penseur souabe, Beda Allemann   et Otto Pöggeler notamment, à chercher la source de l´intuition heideggerienne du côté de la Qua­ternité hölderlinienne, bien mise en évidence dans Terre et Ciel de Hölderlin  . Ce que ne révèlent pourtant ni Heidegger ni ses interprètes, c´est la source de l´intuition hölderlinienne elle-même. En outre, Hölderlin n´assemble jamais de façon systématique les Quatre pour former le monde, auquel il n´accorde d´ailleurs pas de nom propre, alors que Heidegger, de façon insistante, nomme le kosmos   dès le cours de 1936 sur Schelling  , en langue grecque, notons-le, et non allemande, sustema ex ouranon kao gez, « l´ajointement du ciel et de la terre » [NA: 17. Heidegger, Schelling, trad. franç., Paris, Gallimard, p. 54.]; il deviendra le Geviert dans les conférences de 1949, que nous nommerons en même façon sustema ex gez kai ouranon te kai theon kai anthropon, « communauté de Terre et Ciel, des Divins et des Mortels ». Heidegger ne pouvait cependant ignorer la présence des Quatre chez Platon  . Au témoignage de Jean Beaufret  , il aurait reconnu, lors d´une conversation tenue en mai 1975, la parenté du Geviert avec la Quadrature du Gorgias, en faisant cette réserve : « dans ce texte de Platon, les quatre sont bien dénombrés, mais l´Uniquadrité (c´est-à-dire le caractère rassemblant Ge- des quatre (Vier) en leur mutuelle communauté) est absente, là où au contraire la parole poétique de Hölderlin nomme, dans l´esquisse à laquelle sera plus tard donné le titre de Der Vatikan, le wirklich  , ganzes Verhältnis  , samt der Mitt, l´entier du rapport y compris son centre, qui n´est jamais aucun des quatre » [NA: Jean Beaufret, conférence du 8 janvier 1981 au Goethe  -Institut de Paris, publiée sous le titre En chemin avec Heidegger, dans le n° 45 des Cahiers de l´Herne consacré à Heidegger, octobre 1983, p. 235.].

Il faut y regarder de plus près. Si les quatre instances interviennent dans divers poèmes de Hölderlin, ainsi que leur centre, pour exprimer l´unité parfaite du monde, ils ne se présentent jamais sous la forme de l´imbrication heideggerienne, que j´ai appelée pour cette raison le chiasme ou la croisée. Là où Platon met naturellement en parallèle les régions du cosmos, le Ciel et la Terre, et ceux qui les habitent, les Dieux et les Hommes, en respectant l´ordre hiérarchique du monde supérieur et du monde inférieur, Heidegger rompt la symétrie des couples, puis noue un chiasme syntaxique et sémantique du type AB/B´A´: Terre-Ciel/Divins-Mortels.

Fidèle au mythe d´Hésiode  , Heidegger mentionne d´abord la « Terre » (Gaia), qui apparut la première hors de l´ouverture béante (Chaos  ) avant de se trouver couverte par le « Ciel » (Ouranos) (Théogonie, 116-127). En permutant les « Mortels » et les « Divins », et en plaçant ceux-ci en tête, Heidegger unit le Ciel et les Divins, au centre des quatre, et reconstitue l´alliance élémentaire de la Terre et des Mortels, issue des plus anciennes croyances. Nous ne sommes plus en présence de deux couples, symétriques et opposés, dont on discerne mal le lien: (Terre, Ciel) (Mortel, Divins), mais bien de quatre couples, dont le mutuel enlacement évoque la communauté d´essence [NA: On se reportera au livre de Walter F. Otto, Les dieux de la Grèce, trad. franç., Paris, Payot, 1981, qui, selon l´article de Beaufret déjà mentionné, aurait influencé le Geviert heideggerien. Otto distingue fortement le monde préhomérique de la Terre et du Ciel, lié aux divinités élémentaires, et le monde homérique des Hommes et des Dieux, ou encore la religion   archaïque et la religion de l´Olympe. Mais Otto n´articule jamais le monde selon le Quadriparti, et se contente d´énumérer rhapsodiquement « toute la richesse du monde, la terre et le ciel, l´eau et les airs, les arbres, les bêtes, les hommes et les dieux » (p. 36).] :

1. Terre-Ciel : régions du monde;
2. Divins-Mortels : habitants du monde;
3. Ciel-Divins : monde olympien (nouveaux dieux);
4. Terre-Mortels : monde archaïque (anciennes puissances). [Mattéi  , Jean-François, L´ordre du monde. Paris, PUF]


O Geviert, "a quadratura, o quadrado" dura mais que o interesse   de Heidegger na história especulativa. Mais tarde, os quatro itens passam a ser: terra, céu, divindades e mortais (GA7, 165s). O "mundo" é agora o "agitado jogo de espelhos [ereignende Spiegel  -Spiel  ] da simplicidade" de todos os quatro itens (GA7, 172). Uma Ding  , "coisa", tal como uma jarra, uma ponte ou uma taco de beisebol, encontra-se na interseção da quadratura. O taco está na terra sob um céu que espalha luz e calor; o tempo é uma dádiva de deus; o sucesso do golpe está nas mãos dos deuses. "A simplicidade na qual todo essencializar reuniu-se deve ser encontrada de novo em cada ente, não — cada ente deve ser encontrado na simplicidade. Só atingimos, porém, esta simplicidade mantendo o ente, cada coisa, no espaço de jogo [Spielraum] do seu mistério, sem pensar em agarrar o ser por meio da análise da nossa já firme familiaridade com as suas propriedades" (GA65  , 278s). Quando Heidegger escreve Das Sein  , "ser", para indicar que ser não é um objeto para o homem e nem toda a relação sujeito-objeto, a cruz também "aponta para as quatro regiões [Gegenden] da quadratura e para a sua reunião no ponto de interseção" (Zur Seinsfrage, 83).

A quadratura é uma réplica ao triângulo e às tríades de Hegel  . Ela também retorna para as regiões espaciais de SZ  . [DH  ]